WordPress est officiellement lancé le 27 mai 2003. Ce système de gestion de contenu (CMS en anglais) succède à un logiciel créé deux ans plus tôt par le français Michel Valdrighi : le logiciel b2. Totalement gratuit, libre et open-source, WordPress est aujourd’hui le leader incontesté des systèmes de gestion de contenu avec 62,6% de part de marché en février 2020, loin devant Joomla! (4,4%), Shopify (3,6%) ou encore Drupal (2,9%). Encore plus fort, WordPress est utilisé pour 36,2% de tous les sites web dans le monde, soit plus d’un site sur trois ! S’il a initialement été conçu comme un système de blog, de nombreuses extensions sont désormais disponibles pour permettre d’utiliser le programme comme un système de gestion de contenu entièrement fonctionnel.
Les dates clés de WordPress
En près de 20 ans, WordPress a considérablement évolué pour devenir une référence dans les systèmes de gestion de contenu. Retour sur les événements marquants et les principales évolutions du CMS.
2001 : Création du logiciel b2 par Michel Valdrighi
WordPresss est ce que l’on appelle un “Fork”. C’est-à-dire que ce n’est pas un logiciel créé de toutes pièces. Il est l’évolution du logiciel b2, un open-source imaginé en 2001 par le français Michel Valdrighi qui constituait une plateforme de blogs, permettant à chacun de créer une page sur Internet. Aujourd’hui, b2 existe toujours sous le nom de b2evolution.
2003 : Lancement de la 1ère version officielle de WordPress
Le 27 mai 2003, WordPress voit officiellement le jour avec le lancement de sa première version, un an après que Michel Valdrighi n’abandonne le développement de son outil pour des raisons personnelles. Cette version 0.7 est plutôt une version de transition entre b2 et WordPress qu’une version aboutie et complète. Dès lors, ce sont Matt Mullenweg et Mike Little qui vont s’occuper du développement de WordPress.
2004 : Réécriture des URL et gestion des plugins
A partir de 2004, chaque version majeure de WordPress porte le nom de grands artistes de jazz. En janvier, l’arrivée de la version 1.0 “Miles Davis” est un tournant majeur, avec notamment la création d’un système de réécriture des URL, qui positionne déjà WordPress comme compétitif en ce qui concerne le référencement.
Quatre mois plus tard, la version 1.2 appelée “Charles Mingus” fait déjà son apparition. Elle est l’une des versions les plus importantes puisqu’elle permet à WordPress de gagner en popularité grâce à de nouvelles fonctions utiles et encore actives aujourd’hui. Cette version permet entre autres la gestion et le développement des plugins, la prise en charge des sous catégories, l’encodage des mots de passe, un système de création automatique de vignettes, le support d’Unicode ainsi que la possibilité de prévisualiser les billets avant publication.
2005 : Retour utilisateur et amélioration de l’écriture de contenu
La version 1.5 “Billy Strayhorn” sort en février 2005. L’accent a été mis sur le retour utilisateurs, intégrant des demandes de la communauté toujours plus importantes afin d’améliorer le projet. Avec cette version, WordPress dépasse les 250 000 blogs hébergés et des 150 000 téléchargements.
WordPress souhaite également améliorer ce qui est l’essence d’un blog : l’écriture de contenu. C’est ainsi que naît en décembre 2005 la version 2.0 “Duke Ellington”. Il devient également possible de télécharger des images.
2007 : Interface plus moderne et chargement plus rapide
Dès janvier 2007, la version 2.1 “Ella Fitzgerald” apporte une nouvelle interface et un correcteur orthographique.
Quelques mois plus tard, la version 2.2 “Stan Getz” arrive avec des nouveautés, dont la principale est une optimisation de la vitesse de chargement du logiciel, le rendant plus rapide d’exécution et plus fluide. Elle corrige également plus de 200 bugs.
2008 : Nouvelle interface toujours plus simple et intuitive
La version 2.5 “Michael Brecker” améliore à nouveau l’interface utilisateur, et continue de développer ses widgets.
2010 : Arrivée des custom post type
2010 est une année faste qui voit une version 3.0 “Thelonious Monk” amenant des évolutions majeures telles que les custom post type (types de billet personnalisé) et l’amélioration du menu et la gestion de site multiple. Ces améliorations vont de paire avec l’essor grandissant du e-commerce sous WordPress.
2013 : Interface d’administration responsive
À partir de décembre 2013, la version 3.8 “Charlie Parker” a apporté un changement majeur. WordPress a remanié l’apparence et la convivialité du Tableau de bord et rendu également l’interface d’administration “responsive”. Cela signifie que la plateforme peut fonctionner aussi bien sur un appareil mobile ou une tablette qu’un ordinateur.
2015 : Personnalisation des thèmes
La version 4.3 “Billie Holiday” met l’accent sur la personnalisation et le formatage, avec des outils de menu directement dans le “customizer” (outil de personnalisation). Par exemple, il permet d’assigner des menus, de les personnaliser et même de les gérer à partir d’un appareil mobile.
2018 : Gestion de contenu par des blocs
Une version majeure et décriée de WordPress : la version 5.0 “Bebo Valdes” modifie en profondeur l’éditeur natif de WordPress par un Gutenberg. Elle permet d’ajouter, de configurer et de positionner différents types de blocs afin de constituer le contenu des pages.
Il n’y a pas de doute, WordPress s’est imposé depuis le début des années 2000 comme le système de gestion de contenu majeur. Son évolution fulgurante fait de lui un CMS incontournable aujourd’hui.
2022: la sécurité et l’innovation
Avec WordPress 6.1, WordPress entame la phase 3 du projet Gutenberg lancé en 2018. WordPress améliore son éditeur et donne davantage d’outils de conception. Ainsi l’expérience éditeur devient davantage simplifiée.
Le thème TT3
Le nouveau thème TT3 (Twenty Twenty-Three) sera l’une des nouveautés de WordPress 6.1. Ce thème par défaut sera accessible avec 10 variations de style prédéfinies afin de permettre une meilleure personnalisation des sites web.
La typographie fluide
WordPress 6.1 prend désormais en charge la typographie fluide et donc permettra de définir un texte s’adaptant à la fenêtre d’affichage utilisée par l’internaute.