L’épidémie de Covid-19 qui frappe le pays et le monde entier oblige une majorité des français à être en télétravail, à suivre leurs cours en ligne ou à s’occuper, avec des activités numériques ou non, pendant leur chômage partiel. Mauvaise connexion pendant les visioconférences, e-mails qui mettent du temps à s’envoyer, vidéos qui ont du mal à charger… De nombreux internautes ont remarqué une connexion Internet plus lente qu’à l’accoutumée depuis le début du confinement. Et pourtant, le Coronavirus n’a rien d’informatique.
Le trafic Internet a augmenté de 70%
3 milliards d’humains sont confinés à ce jour à cause de l’épidémie de Covid-19 que nous traversons. Ce nouveau mode de vie a un impact immédiat sur le trafic Internet, surtout en journée. Selon des statistiques préliminaires effectuées par Omdia, le nombre total de visites sur Internet a augmenté de 70% en Europe. L’étude prend en compte trois éléments tels que le trafic Internet, le streaming vidéo et le e-commerce.
Par ailleurs, l’engagement dans les médias sociaux a augmenté de 61 % par rapport aux taux d’utilisation observés habituellement. Le réseau social qui enregistre la plus forte hausse parmi tous est WhatsApp. En effet, l’application a enregistré une hausse de 40% de son utilisation.
Le réseau Internet saturé ?
Avec l’utilisation en forte hausse d’Internet, le réseau pourrait être mis à mal. Les opérateurs se veulent toutefois rassurants pour le moment. Ils assurent pouvoir encaisser parfaitement ce flux inhabituel. Arthur Dreyfuss, président de la Fédération Française des Télécoms, regroupant 17 opérateurs et fournisseurs de services de communication électronique en France, dont Orange, Altice-SFR et Bouygues Telecom, est quant à lui plus mesuré : « La capacité des opérateurs à absorber les pics de consommation est importante, mais nous ouvrons une nouvelle séquence exceptionnelle qui nous impose d’être réactifs et très attentifs aux évolutions de la consommation ».
Une période exceptionnelle où il est recommandé d’utiliser le wifi plutôt que la 3G/4G dès que possible pour communiquer, regarder des vidéos ou jouer en ligne afin de soulager les réseaux.
YouTube et Netflix baissent leur débit
Au lendemain de la mise en place du confinement par Emmanuel Macron le 17 mars dernier, Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur, lançait un appel aux géants du streaming afin de passer à la basse définition sur les plateformes pour empêcher d’éventuels problèmes.
Le jeudi 19 mars, Netflix a annoncé qu’il allait réduire le débit de ses streams en Europe pour un mois afin de soulager les infrastructures. Puis, dès le lendemain, Google lui a emboîté le pas en réduisant ses débits sur YouTube pour également utiliser moins de réseau. Selon les chiffres publiés par l’Arcep, ces deux acteurs représentent 40% du streaming en France (23% pour Netflix et 17% pour Google/YouTube) devant Facebook (5%), Amazon (3%) et Canal+ (2%).